jeudi 7 novembre 2013

Here comes the judge...

Je pensais avoir tout entendu... et voilà qu'arrive dans le décor le juge Stanley Kershman, d'Ottawa...

Dans une cause qui oppose un père francophone à une mère unilingue anglophone (le litige porte sur le choix de l'école de leur enfant), ce juge de la Cour supérieure de justice de l'Ontario s'appuie sur trois faussetés évidentes pour donner raison à la mère, qui veut envoyer l'enfant en immersion française dans une école anglaise, plutôt qu'à une école de langue française.

Selon l'article du Droit, il affirme :

1. que la ville d'Ottawa n'est pas un environnement linguistique minoritaire. Or, les francophones n'y forment que 14% de la population et le taux d'assimilation oscille près du tiers des effectifs...

2. qu'Ottawa est une ville officiellement bilingue. N'allez surtout pas dire ça au maire Jim Watson, qui refuse catégoriquement toutes les demandes de statut bilingue pour la capitale du pays. Ottawa est une ville anglaise qui offre des services en français.

3. que rien ne démontre que l'enfant s'assimilerait en immersion dans une école anglaise. Allez parler de ça aux conseils scolaires de langue française et ils vous expliqueront sans hésiter la différence, pour l'identité culturelle d'un élève, entre fréquenter une école française et une école anglaise...

Ces erreurs sont grosses au point d'être insultantes. On pourrait toujours excuser un peu le juge Kershman, dont l'expertise semble être surtout en droit de la faillite et de l'insolvabilité, mais selon un article biographique, il a passé toute sa vie à Ottawa. N'a-t-il pas des yeux pour voir, des oreilles pour entendre?

Ce qu'il veut nous faire avaler, c'est que blanc c'est noir, et que le jour c'est la nuit... 


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