vendredi 20 septembre 2013

Le « nettoyage ethnique » au Québec...

Ces derniers jours, au Québec, des incidents d'intolérance envers des étrangers - et en particulier envers des musulmanes voilées - ont été fortement médiatisés. Débat sur la charte des valeurs oblige. Que 99% des Québécois se comportent correctement et accueillent sans heurts les différences, tout au moins dans leur comportement, ne semble intéresser personne. Inutile d'ajouter que toute injure à une minorité visible captée par la presse sert à renforcer les perceptions de xénophobie et de racisme au Québec.

Pendant ce temps, le racisme endémique auquel sont soumis les francophones hors-Québec depuis la Confédération, et qui se manifeste encore aujourd'hui, ne soulève aucun intérêt médiatique. Et pourtant, dans les médias de langue anglaise, la preuve de cette attitude haineuse envers le français (surtout) et le Québec (parce qu'il est français) s'écrit quotidiennement dans les commentaires de lecteurs aux grands journaux, y compris au quotidien de prestige du Canada anglais, le Globe and Mail.

Voici un texte fictif qui pourrait vraiment s'écrire si quelqu'un dans les médias s'en donnait la peine. Les citations que j'utilise sont toutes véridiques, et tirées du Globe (traduites par moi bien sûr). Et elles sont récentes, toutes de 2013. Et à force de les dire, je crois qu'une proportion appréciable d'Anglo-Canadiens les croit...

d'après notre correspondant
TORONTO - Réagissant à certains propos du Commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, des lecteurs anglo-canadiens ont fait savoir qu'ils en avaient assez du nettoyage ethnique auxquels les Anglo-Québécois et allophones du Québec sont soumis, et du climat de haine entretenu par des lois racistes appliquées par une police de la langue que l'on songe à doter d'armes semi-automatiques.

« Que faites-vous, Monsieur le Commissaire, pour protéger la minorité anglophone du Québec contre le projet de nettoyage ethnique auquel ils ont été soumis », a demandé un lecteur, ajoutant qu'il en avait assez du « régime dictatorial français ». « Ils jouent même l'hymne national de la France, La Marseillaise, aux étudiants immigrants », a-t-on ajouté.

« Nonobstant le fait que le reste du Canada a dépensé d'innombrables milliards de dollars au cours des décennies à accommoder le Québec sur le plan linguistique et financier, cette province a interdit à ses citoyens de communiquer en anglais », précise un autre lecteur. De fait, insiste-t-il, le mépris que le reste du pays manifeste à l'endroit du Québec est « une réponse directe aux séparatistes et aux communautés anglophobes que le Québec engendre ».

Les francophones eux-mêmes sont objets de mépris. « Le fait que quatre millions de Québécois ne puissent parler l'anglais est une honte... et une condamnation claire des déficiences du système d'éducation », a déclaré un autre lecteur. « Si seulement les Québécois pouvaient s'exprimer dans ce que le reste du monde comprend comme étant le français - à la place de leur dialecte incompréhensible d'Astérix »...

De toute façon, a résumé un autre correspondant, il est désormais trop tard pour sauver les anglophones du Québec. « Au cours des 40 dernières années, a-t-il précisé, divers gouvernements séparatistes québécois ont réussi à à éliminer la présence anglaise dans cette province »...

Les lecteurs ont indiqué par ailleurs qu'ils voyaient de moins en moins la pertinence du français ailleurs au Canada. « Cette langue est graduellement remplacée par le mandarin, le cantonais ainsi que diverses langues du Moyen-Orient et des Indes orientales », écrit-on. « Le français est le nouveau latin. Mieux vaut apprendre l'espagnol ou le mandarin », ajoute un second. Et la preuve ultime ? « J'entends l'espagnol beaucoup plus souvent que le français à Calgary. »

J'aimerais bien qu'on lise ça, aussi, de temps en temps, parce que c'est bien davantage une réalité que les incidents d'intolérance envers les minorités ethno-culturelles au Québec...

lundi 16 septembre 2013

S'élever au-dessus de l'immédiat

J'ai beau essayer de prendre un recul, de faire la part des choses, j'ai ces jours-ci une impression d'isolement après une dérive médiatique peu caractéristique. Au fil des ans, j'ai durci ma carapace face aux débordements d'Anglo-Canadiens à notre endroit. Ayant grandi en Ontario, on vit ça en première ligne. Mais ces jours-ci, dans le cadre du débat sur le projet de charte québécoise des valeurs, j'ai lu dans la presse francophone des textes qui m'ont fait sursauter.

Rarement aura-t-on vu un projet qui s'insère dans la continuité historique du Québec, de l'Occident et de la planète soulever autant de muscle verbal dans les médias québécois. L'interdiction de signes religieux ostentatoires pour les fonctionnaires et autres représentants de l'État ferait-il de nous une bande de peureux, de xénophobes, de chasseurs d'immigrants, l'écume à la bouche... Ici et là, fait qui me paraît exceptionnel, le mot « honte » a même fait surface, tout comme son équivalent québécois plus typique, « pas fier »... Y a-t-il pire reproche que de dire à quelqu'un qu'on en a honte? À tort ou à raison, plusieurs ont perçu tout au moins une apparence de mobilisation médiatique contre le projet de charte des valeurs... particulièrement à Montréal.

Pourtant, s'il y a une classe de gens dans la société (autre que les professeurs d'histoire) qui doit pouvoir s'élever au-dessus de l'immédiat et ne pas perdre de vue la grande perspective historique, c'est bien celle des médias. Peut-être les plus jeunes journalistes ont-ils moins appris l'histoire du Québec et du Canada que les générations plus anciennes, mais la presse écrite et électronique compte assez de vieux croutons comme moi pour pouvoir se souvenir de l'époque où l'Église se confondait souvent à l'État, et pour avoir la capacité de tisser les liens essentiels entre ce qui s'est passé jadis et ce qui arrive aujourd'hui dans notre coin de pays.

Le mouvement pour la laïcité, pour une nette séparation entre l'Église et l'État remonte au moins à la première moitié du 19e siècle. Les écrits de Garneau et des Patriotes, puis des porte-étendards de l'ancien Institut canadien de Montréal, ainsi que l'oeuvre de certains poètes et de journalistes comme Arthur Buies attestent des racines profondes  d'un élan qui semble vouloir aboutir en ce début de 21e siècle. Cette transition a pris son virage décisif au 20e siècle, d'abord au ralenti, puis de façon accélérée avec l'arrivée de la télévision au début des années 50, puis avec les Trudeau, Lévesque et autres ténors de la Révolution tranquille et de ses séquelles. La laïcisation de la société québécoise s'est faite sans trop de heurts, au cours des années 60 et 70.

La chute dramatique du taux de natalité, combinée à une croissance de l'immigration, a posé des défis identitaires auxquelles la Loi 101 a répondu. Mais ce n'était qu'une question de temps, avec la montée d'intégrismes chrétiens, musulmans et autres, avant que la laïcité ou la neutralité de l'État ne remonte à la surface. Des demandes d'accommodements au début des années 2000 ont provoqué la formation de la Commission Bouchard-Taylor par le gouvernement Charest. Son rapport n'a pas vraiment eu de suite, mais les questions posées restaient. La réponse proposée par le gouvernement de Pauline Marois nous fait passer à une nouvelle étape, dans ce cheminement collectif vers une solution plus durable.

Le projet de charte des valeurs ne constitue pas un événement anodin, loin de là, mais ce n'est pas non plus un cataclysme qui ramènera le Québec au temps de Duplessis. La table aurait pu être mise pour une discussion civilisée, tissée de critiques négatives et constructives, tant sur les principes que sur les moyens employés. On devait s'attendre, vu l'objectif constitutionnel ultime du PQ, que les partis fédéraux et l'Opposition à Québec tentent de faire du débat une chicane axée sur l'identitaire, mais les grands principes en cause relèvent bien davantage des assises de la démocratie, de l'égalité et d'autres droits et libertés qui font l'objet d'échanges dans nombre de pays. Éventuellement, le débat serait sans doute revenu davantage sur ce terrain.

Cependant, selon ma perception, l'intervention dramatique du « quatrième pouvoir » - les médias - a rendu plus ardu un dialogue posé et serein. J'avoue mon parti pris en faveur de cette charte, en dépit de réserves sur certains détails. Peut-être suis-je influencé par cette position de longue date en faveur du principe de neutralité de l'État, position renforcée par l'apparition de mouvements intégristes militants qui menacent cette neutralité et attaquent des valeurs fondamentales, dont l'égalité femmes-hommes. Quoiqu'il en soit, j'ai vu ces dernières semaines des textes et des titres que je jugeais tendancieux, des commentaires que je jugeais déplacés, et j'en ai conservé une impression générale désagréable.

Évidemment, il y avait pire dans les médias sociaux, mais au moins là, les excès me paraissaient davantage équilibrés entre les deux camps. Chaque cohorte avait son diable, ses racistes, ses rednecks, ces étroits d'esprit qu'on préférerait voir chez les adversaires plutôt qu'à ses côtés... D'autres, s'inspirant d'abord de motifs plus nobles, finissaient eux aussi par être aspirés dans le tourbillon. Et dans tout ce mélimélo, de temps en temps, quelques bons papiers tentaient - bien vainement - de faire la part des choses...

L'opinion publique semble avoir évolué depuis quelques semaines, et je suis persuadé que l'offensive médiatique y est pour quelque chose. On dirait que le ton commence à changer, mais il faudra un jour que des organismes professionnels sérieux, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec par exemple, se penchent sur le rôle joué par les médias entre la fin d'août et la mi-septembre 2013. Loin de moi de vouloir jouer le censeur, ce n'est pas mon genre, mais je crois à une saine et constante remise en question au sein de la profession journalistique. Et je crains que ces dernières semaines n'aient pas été notre moment le plus glorieux...

Peut-être une recherche plus systématique démontrera-t-elle l'inexactitude de mon jugement actuel. Je le souhaite ardemment, et serai des plus heureux de me repentir sur la place publique.





jeudi 12 septembre 2013

Les médias, la charte des valeurs et l'opinion publique

On est habitué au Québec-bashing des médias anglo-canadiens, mais avec le projet de Charte des valeurs, une partie de la classe médiatique québécoise donne l'impression d'une meute de Doberman et de pitbulls, accrochée à une proie savoureuse... À lire certaines manchettes, analyses, chroniques et éditoriaux, on croirait le Québec en pleine crise... le gouvernement confronté à un tollé... les opposants drapés de vertu dressant des barricades verbales... On dirait vraiment que « ça va mal à shoppe »...

Mais qu'en est-il derrière ce bombardement de manchettes? Contrairement au printemps érable, on ne voit pas de dizaines de milliers de personnes dans les rues tapant sur des casseroles... On n'a pas eu vent d'incidents médiatisés (du moins pas moi) mettant aux prises adversaires et partisans de la charte. Les «pure laine» continuent de côtoyer pacifiquement et amicalement les « non-pure laine »... De fait, cette fois, la majorité silencieuse semble vouloir demeurer, en effet, plutôt silencieuse... Probablement parce qu'elle s'accorde avec les grands principes mis de l'avant dans cette charte des valeurs.

Je trouve curieux que nos médias, friands à l'excès de sondages durant les campagnes électorales, passent presque sous silence les coups de sonde de l'opinion publique effectués ces dernières semaines, notamment par les maisons SOM et Angus Reid. Les articles que j'ai trouvés sur ces sondages ont été publiés dans la presse de langue anglaise, notamment CBC, Global News et le National Post. Le Journal de Montréal/de Québec avait fait grand cas de son propre sondage Léger, indiquant que 65% des francophones étaient favorables à une charte des valeurs, mais cela remonte au 25 août.

On a pris connaissance dans le National Post, le lendemain (26 août), d'un sondage de Forum research qui a dû donner des crampes aux rédacteurs anglo-canadiens de Toronto. Réalisé en même temps que celui de Léger, il offre des résultats semblables, ajoutant toutefois que l'appui au projet de charte des valeurs oscille autour de 40%... en Ontario!

Les résultats obtenus en ligne par SOM ont été publiés le 10 septembre. Cela fait donc deux jours. Et je n'ai pas lu grand-chose là-dessus sauf sur le site Web de CBC. Le sondage y révèle un appui global de 66% aux valeurs énoncées dans le projet de charte (tel que connu entre le 30 août et le 5 septembre). Cet appui grimpe à 71% chez les répondants de langue maternelle française. Me semble que même avec les réserves de certains sur la méthodologie des sondages Internet, ces données auraient mérité un titre et un texte dans l'ensemble des médias... Peut-être ai-je mal mal fouillé... avec mes « yeux d'homme » comme dirait mon épouse...

Hier, le réseau de télévision Global a dévoilé les résultats d'un sondage Angus Reid effectué entre le 6 et le 10 septembre, indiquant un appui fort ou modéré de 69% des Québécois au projet de charte des valeurs. Même à Montréal, où la classe politique s'est insurgée contre le projet du gouvernement Marois, la charte recueille un appui majoritaire (41% l'appuient fortement). Mais c'est à l'extérieur du Québec que les données surprennent le plus : 44% des Albertains et 40% des Ontariens aiment le projet québécois de charte des valeurs. Ça mérite pas une petite manchette, ça? Silence...

Ce que ces sondages démontrent, du moins au moment où ils ont été réalisés, c'est un décor médiatique qui me semble un peu déconnecté de l'opinion publique. Je ne dis pas que les médias doivent s'accorder avec les grands courants d'opinion, mais je trouve curieux que ces grands courants ne se reflètent pas davantage dans l'approche de couverture des grands médias dans ce dossier.

Peut-être mon point de vue est-il influencé par mon appui sans trop de réserves au projet de charte des valeurs, mais il y a là, à mon avis, matière à réflexion...

NB Si les textes que je n'ai pas vus dans les médias québécois existent, je suis confiant qu'on me corrigera.


mercredi 11 septembre 2013

Arthur Buies à son meilleur...

Le journaliste Arthur Buies lança en 1868 un journal appelé La lanterne, dans lequel il publia certains de ses textes les plus virulents contre la monarchie britannique et, surtout, contre le haut clergé canadien (et l'évêque de Montréal, Mgr Bourget, en particulier).

Ce dernier avait ordonné la soumission à peu près inconditionnelle des Canadiens français à l'ordre établi dont il se faisait le collaborateur, même devant la répression britannique. Il avait excommunié des patriotes, appuyé l'Union des Canadas en 1840 en dépit de l'interdiction de la langue française, et menacé des foudres de l'enfer tous les libre-penseurs qui auraient voulu favoriser l'éducation populaire et qui faisaient la promotion de la démocratie - y compris la séparation de l'Église et de l'État.

La plume acérée d'Arthur Buies n'a pas son équivalent aujourd'hui, et son engagement était sans équivoque. « Il n'y aura pas de progrès possible pour le Canada (comprendre ici Québec) tant qu'il ne sera pas affranchi du contrôle clérical et du gouvernement clérical », écrivait-il dans La lanterne.

Pour ces propos, et bien d'autres, il a été l'objet des anathèmes de Mgr Bourget et de la condamnation du cardinal Taschereau, raconte l'écrivain Joseph Costisella dans son livre (thèse de doctorat) de 1968, L'esprit révolutionnaire dans la littérature canadienne-française.

Dans le passage suivant, cité par M. Costisella, il est au sommet de son art. Je me permets de le reproduire en entier :

« Qui a fait de nous un peuple sans caractère, sans vertus, sans opinions, sans idées, inepte, et sourd? C'est l'ignorance systématique dans laquelle le clergé nous a maintenus.

C'est l'évêque de Montréal avec ses jésuites attirés ici par l'odeur de la proie, et puis suivis bientôt par le séminaire et les prêtres de ce diocèse, âpres à la curée, acharnés aux bribes.


Les jésuites, avec leur Union catholique, avec leurs confréries, leurs pratiques bigotes, leur doctrine d'artifices, leur principe d'autorité qui ne fait que des hypocrites et des lâches; eux, avec leurs intrigues incessantes, leur humilité ambitieuse, leur flexibilité perfide, ont petit à petit fait entrer dans tous les coeurs le poison qui les nourrit. Partout chassés, exécrés, maudits, ici ils trônent, ils grandissent, ils règnent.


Assez, assez, la colère monte à mon front, et le dégoût à ma lèvre.  Mais je vous clouerai, faquins, au pilori de l'histoire. Lutte à mort, lutte à mort entre nous; car jamais ne tombera de mes mains le fouet dont j'ai labouré vos faces de pieuvres.


Et voilà que ces chancres avides, ces sangsues venimeuses veulent encore nous arracher ce qui reste de jeunesse libre ! Ah vraiment ! Eh bien, venez ! »


Il fallait une bonne dose de courage pour oser affronter ainsi la hiérarchie catholique, dont la main lourde contrôlait à la fois la vie sur terre et les portes du ciel... Il y aurait des parallèles intéressants à établir entre le vécu de l'époque de Buies et les débats contemporains sur la laïcité...


mardi 10 septembre 2013

Élizabeth II est un symbole religieux ostentatoire

Mes positions en faveur de la neutralité de l'État et de l'interdiction du port de signes religieux sont connues. Je maintiens ce que j'ai écrit par le passé à ce sujet, sur mon blogue et à l'occasion dans la page éditoriale du quotidien Le Droit. 

Les règles proposées par le gouvernement de Pauline Marois m'apparaissent donc éminemment raisonnables. Le fait d'avoir voulu en faire une espèce de charte de « valeurs québécoises » reste discutable, d'autres avenues étant ouvertes, mais les principes mis de l'avant reposent sur de solides assises.

J'aimerais cependant offrir un motif additionnel pour appuyer la démarche gouvernementale. Elle met de l'avant des valeurs nettement républicaines, et pourrait servir de premier pas vers une renonciation québécoise du régime monarchique qui nous a toujours été imposé, d'abord par la France puis par Londres.

Quel lien, direz-vous, entre la laïcité ou la neutralité et la monarchie canado-britannique? C'est fort simple, notre monarque, Élizabeth II, incarne dans sa fonction un parti pris religieux. Elle porte le titre de « gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre »...

Notre régime a donc à sa tête un chef religieux, occupant le sommet de la pyramide de l'Église anglicane. Faut-il préciser qu'aucun catholique, religion officielle/officieuse de près de la moitié des Canadiens et de la grande majorité des Québécois, ne peut accéder au trône d'Angleterre? C'est inscrit dans les règles officielles de succession ! Ainsi le Québec, en affirmant la neutralité et la laïcité de son État, sert une gifle méritée aux institutions monarchiques du pays et de la Grande-Bretagne.

Faut-il aussi rappeler que rien n'empêche - théoriquement - une province canadienne de se donner des valeurs et des parures de type républicain. L'ancien premier ministre Daniel Johnson en avait fait la proposition au gouvernement Trudeau dans les années 1960...

Alors, avant de lancer les accusations habituelles d'atteinte à la liberté de religion, de xénophobie, de racisme, enfin tout le bazar, pourquoi ne pas commencer par remettre en question le chef de l'État, symbole par excellence de ce que combat la démarche de neutralité et de laïcité.

Le gouvernement Harper, qui brandit déjà la menace des tribunaux pour protéger les « libertés fondamentales » des citoyens québécois, passe son temps à encenser une monarchie qui incarne la discrimination religieuse !

La séparation de la religion et de l'État, sur laquelle un peu tout le monde s'accorde tant qu'on ne touche à rien, ça doit inclure la personne qui orne nos timbres et notre monnaie... Élizabeth II est un symbole religieux ostentatoire !

Voir mon blogue et quelques éditoriaux.

Monarchie? République? dans Le Droit
http://bit.ly/17odoRV

Assez, c'est assez! Sur mon blogue.