Faux pas diplomatique
Le ministre des Finances, Jim Flaherty, serait sans doute le premier offusqué si son homologue américain s’amenait à Toronto ou Montréal pour lui dire de faire le ménage dans les finances publiques du pays. C’est pourtant ce qu’il a fait mercredi soir à New York, invitant le gouvernement américain à réduire son déficit et sa dette et laissant croire qu’il partage l’avis de républicains conservateurs comme Paul Ryan, adversaire acharné du président Barack Obama qui propose notamment d’abroger sa réforme du régime des soins de santé.
Non seulement s’agit-il d’un faux pas diplomatique majeur, mais c’est une intrusion par la bande dans la course qui s’amorce déjà aux États-Unis en vue des élections présidentielles de novembre 2012. Il est difficile de comprendre pourquoi le Canada semble ainsi s’allier aux ennemis du président actuel, qui s’en souviendra sûrement. M. Flaherty aurait pu livrer son message plus discrètement et sans doute plus efficacement. Si M. Obama est réélu en 2012, la table est mise pour des relations tièdes avec les voisins pro-républicains du nord.
Pierre Allard
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