Les «consultations» pan-canadiennes sur les langues officielles (voir bit.ly/1Qc8K3n), première étape de la préparation d'un «plan d'action» linguistique pluriannuel par le gouvernement Trudeau, ont débuté le 20 juin à Alfred, dans l'Est ontarien, et se sont poursuivies tout au long de l'été, d'un bout à l'autre du pays. Dans quelques semaines, elles seront terminées.
Je pourrais écrire un chapitre sur la mollesse de l'effort de consultation (tant les réunions que le sondage Web), mais cela n'est rien comparé à la négligence quasi criminelle de l'ensemble des médias canadiens et québécois - sauf rares exceptions comme le réseau régional de Radio-Canada et le service des nouvelles de TFO.
À ma connaissance, aucun journaliste n'a suivi l'ensemble des audiences de Patrimoine canadien, auxquelles assistait souvent la ministre Mélanie Joly. Quelques reporters ont sans doute assisté à une rencontre, de façon ponctuelle, dans leur région, mais aucun n'a été affecté à la tournée. Ni par les agences, ni par quelque quotidien d'envergure nationale…
Ces dernières semaines, la troupe de consultation fédérale s'est amenée à Québec (23 août) et à Montréal (30 août). Deux quotidiens sont publiés dans la capitale nationale - Le Soleil et le Journal de Québec. Ni l'un ni l'autre n'a fait mention sur son site Web de la consultation locale. Seul le vénérable Chronicle Telegraph (journal anglais de Québec, fondé en 1764) en a fait état, dans un article inaccessible au grand public (bit.ly/2csaBnj)…
Un journaliste de la Presse canadienne (PC) et un reporter du quotidien de langue anglaise (Montréal Gazette) étaient présents aux audiences dans la métropole. Une recherche sur le Web semble indiquer que Le Devoir, La Presse et le Journal de Montréal brillaient par leur absence… Je n'ai vu le texte de la PC que dans Le Devoir (version Web et papier)…
Le public est trop souvent mal informé. Les propriétaires des médias, plus intéressés aux profits qu'à l'information, ont charcuté les salles de rédaction un peu partout. À plusieurs endroits, le personnel de couverture est réduit à sa plus simple expression. Mais à Montréal, les salles des nouvelles avaient suffisamment d'effectifs pour déléguer un journaliste aux audiences sur les langues officielles. Elles ne l'ont pas fait, ou n'ont pas publié le texte de leur reporter, si effectivement il ou elle était sur les lieux.
Notre glissade collective vers l'ignorance se poursuit…
Les médias paranos anglos sont sûrement allés veiller au grain au cas où les francos sortiraient de leur léthargie. Ouf, tout baigne pour eux et le mot d'ordre est "pas de vagues, `ca pourrait les réveiller".
RépondreSupprimerJe suis d'accord mais il ne faut pas oublier la concentration des médias.
SupprimerIl faut continuer de promouvoir le français au Québec comme dans le restant du Canada. La langue française est un atout, la promouvoir, c'est la rendre intéressante et il faut intéresser les gens à vouloir la comprendre d'abord et c'est en parlant et en écrivant en français que l'on intéresse les gens à l'utiliser.
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