vendredi 26 juin 2015

Assez… j'abandonne!

Peu importe le magasin, la plupart des client(e)s ne tentent pas de s'informer - ou s'abstiennent de se plaindre - quand ils (elles) ne trouvent pas le produit ou le service recherchés. On se contente d'acheter autre chose ou d'aller ailleurs… Pour ma part, étant sans doute un peu malcommode de nature et curieux par profession, je crois avoir le droit d'être exigeant quant au service que ces magasins nous promettent à grands renforts de publicité…

Et inévitablement, cela crée des situations parfois rocambolesques où je finis presque par regretter de ne pas avoir m'être «fermé la trappe» comme la majorité silencieuse qui m'entoure…

En fin de semaine dernière, mon épouse avait déchiré un coin de circulaire des supermarchés IGA où l'on annonçait un panier de fines herbes assorti d'un plant de tomates cerises. Un ajout parfait à nos bacs  de fleurs dans la cour arrière. Alors me voilà dimanche matin, armé de ma liste d'épiceries et de ma coupure de circulaire, prêt pour l'aventure…

Ayant complété mes achats réguliers, je me dirige vers le comptoir du fleuriste, autour duquel sont regroupés les étalages de plantes (fleuries ou pas)… Après un examen minutieux, je n'ai pas trouvé l'article annoncé dans la circulaire. Craignant d'avoir cherché avec mes yeux d'homme (expression inventée par des femmes mais qui semble avoir un certain fondement), je décide de m'informer... mais aucun préposé ne travaille dans la section…

J'intercepte un commis d'épicerie et lui demande, image du produit en main, où je peux trouver le panier de fines herbes et de tomates cerises annoncé dans la circulaire. De toute évidence, il n'en sait rien et me dirige vers «le comptoir de courtoisie». J'aime bien cette expression même si l'endroit ne comporte pas toujours de comptoir et, parfois, encore moins de courtoisie… quoiqu'à mon IGA les gens sont le plus souvent gentils et serviables…

Mais ce matin-là, le comptoir de courtoisie est aussi désert que le comptoir des plantes… À qui demander? J'aperçois une employée du IGA à l'entrée des bureaux d'administration et lui pose la question pour laquelle le premier commis n'avait pas de réponse à m'offrir. «Adressez-vous au comptoir de courtoisie», me dit-elle sans hésitation. De toute évidence, elle a autre chose à faire que de me renseigner…

«Mais il n'y a personne au comptoir de courtoisie», lui ai-je répondu. «Alors demandez à n'importe quelle caissière ou caissier, ils appelleront un préposé au comptoir de courtoisie»… C'aurait été le bon temps d'abandonner mais je ne suis pas lâcheux… Je fais le tour des caissières, toutes sont occupées et il y a des files de clients avec leurs paniers…

Ne voulant pas faire la queue juste pour obtenir une information, je m'adresse à l'une des caissières, la plus proche du comptoir de courtoisie, pour lui demander s'il est possible d'appeler quelqu'un. Mauvaise décision… et je me fais répondre (sur un ton qui n'invitait pas la réplique) d'attendre mon tour, qu'elle est occupée à servir des clients… Là là, disons que je commence à sentir une certaine exaspération…

Après tout, je ne veux pas grand chose, et j'ai un panier plein d'épiceries qui attend lui aussi de passer aux caisses. Arrêtant au passage un autre employé qui semblait aller à toute vitesse ailleurs que vers moi, je lui montre ma petite coupure de circulaire en ajoutant qu'il est la quatrième personne à qui je tente de m'informer… Lui, enfin, ne s'esquive pas…

«Hmmm… je crois que ce produit n'est pas avec les plantes, mais dans le rayon des fruits et légumes», opine-t-il. Et on part à deux vers ce rayon que j'ai déjà vu une demi-heure plus tôt. Le type serviable ne trouve pas le panier de fines herbes et de tomates cerises lui non plus, mais ne semble pas avoir l'intention d'abandonner. Il va chercher des renforts, un commis des fruits et légumes… et nous voilà trois ratissant la section…

Sur une des tablettes, on trouve un espace vide et mes deux alliés se consultent… Ils sont d'avis que le produit que je cherche devait probablement être là… quand il en restait. Et il n'en reste sans doute plus… «En aurez-vous d'autres?» Pourquoi fallait-il que je hausse la mise? «Sais pas», répondent l'un et l'autre. Qui saurait, alors? «La gérante, mais elle a "callé" malade ce matin»… Assez, j'abandonne!

Après avoir fait la file, payé mes emplettes, je m'apprête à sortir quand le numéro quatre, celui qui m'avait emmené au rayon des fruits et légumes, me rattrape. Il avait poussé l'enquête jusque dans les bureaux de l'administration, avait appris que ce produit faisait l'objet de commandes spéciales, et que ce IGA n'en avait pas commandé… Il n'y en avait donc jamais eu dans le magasin.

Faudrait peut-être essayer un autre IGA, suggère-t-il… Pensez-vous que j'avais le goût d'aller recommencer ce manège ailleurs… Pas vraiment...

Cette expérience au IGA est loin d'être unique… Ça peut arriver dans tous les grands magasins… Je raconterai une autre fois mes péripéties de ce matin au Costco local quand j'ai voulu faire remplir - sans succès - une vulgaire bonbonne de propane…

St-Jude, priez pour nous...


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