Ottawa peut rester allié d’Israël sans s’ériger en adversaire des Palestiniens. On peut défendre avec la dernière énergie la sécurité de l’État israélien sans pour autant se porter garant de ses abus, notamment de la colonisation illégale des territoires occupés. On peut, d’autre part, dénoncer l’intolérance et l’irresponsabilité du Hamas tout en s’ouvrant à plus d’une seule option de création d’un État palestinien. Et on doit toujours dénoncer la violence meurtrière, de part et d’autre. Un assassin reste un assassin, qu’il soit musulman, juif ou chrétien.
En septembre, l’ONU tiendra un vote sur la reconnaissance d’un État palestinien et le Canada a annoncé sans surprise son intention de s’y opposer. L’argument canadien, le même que celui des États-Unis, a une certaine valeur. La création d’un État palestinien doit, disent Ottawa et Washington, résulter d’un accord entre Israël et les Palestiniens. Mais tous savent que cet accord ne viendra pas. Les extrémistes sont au pouvoir. On ne s’entendra jamais sur les frontières. Et Ottawa ajoute des exigences : Israël peut s’armer jusqu’aux dents, mais l’État palestinien devra être démilitarisé!
Il faut créer des conditions permettant aux éléments modérés, démocratiques et pacifiques de s’affirmer, tant en Israël qu’en Palestine. Un appui de la communauté internationale à la création d’un État palestinien constitue un risque. Mais c’est un beau risque.
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