lundi 4 juillet 2011

JE ME SOUVIENS

Francisation totale de l'Université d'Ottawa
Quelques extraits du mémoire de l'Assemblée provinciale des mouvements de jeunes de l'Ontario français (APMJOF) au Groupe de travail sur le bilinguisme de l'Université d'Ottawa, en février 1970.

« Le déclin continu de la majorité francophone (étudiante) à l'Université d'Ottawa invite à de sérieuses réflexions. En 1958, la population francophone de l'Université représentait 63,8%. Dix ans plus tard, elle ne représente que 50,9%. Cette année (1969-1970), les étudiants francophones constituent 50,6% de la population étudiante.

« L'APMJOF est convaincue que seul l'unilinguisme français est viable et que seul l'unilinguisme français assurera une entière promotion académique et culturelle aux étudiants francophones d'Ontario, qui voient en l'Université d'Ottawa une des seules institutions post-secondaires qui se rapprochent quelque peu de leur culture.

« Pourquoi l'unilinguisme français? Nous ne saurions trop insister sur le milieu culturel homogène. Au dire des membres de la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, «l'égalité des deux groupes suppose l'enracinement linguistique de chacun dans son propre milieu».

« Dans leur troisième volume, les membres de la Commission BB insistent clairement sur la mise en oeuvre d'unités francophones de travail. Le jeune francophone d'Ontario doit pouvoir travailler en français dans un milieu homogène. L'université est le milieu de travail de plusieurs jeunes Canadiens français. Il n'y a pas, à notre avis, que la salle de cours qui forme le milieu de travail; le campus, l'atmosphère et les activités en font également partie.

« L'Université d'Ottawa unilingue française assurerait, d'une part, un milieu favorable à l'expression des arts et des lettres, de la culture française, et d'autre part, un milieu de travail homogène pour un grand nombre de professeurs et d'étudiants.

« L'APMJOF recommande donc que l'Université d'Ottawa devienne unilingue française dans le plus bref délai possible, c'est-à-dire qu'elle offre un programme d'études, un milieu culturel et un milieu de travail homogènes français. »


L'APMJOF et l'Association de la jeunesse franco-ontarienne (AJFO) se sont fusionnées en 1970 pour former Direction-Jeunesse. Ce mémoire a été «tabletté» comme celui de l'ancienne ACFO. Il n'en reste que quelques rares exemplaires. Les Franco-Ontariens ne faisaient pas le poids dans le jeu d'influences qui façonnerait l'avenir de l'Université d'Ottawa. Aujourd'hui, les francophones ne forment à peine que 30% de la population étudiante de l'U. d.'O.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire