lundi 6 mai 2013

Le Tigre, les francophones et les « gars de l'Ontario »

Michel Bergeron n'est pas le seul à se plaindre de la raréfaction des joueurs de langue française à Montréal. La plupart des francophones, y compris moi, seront d'accord avec lui. Mais M. le Tigre devrait s'en tenir à ce qu'il connaît bien... et ne pas trop s'aventurer hors de la métropole, de Québec ou de la grosse pomme...

Dans Le Droit de samedi, dans sa chronique (rédigée, il est vrai, par autre que lui), après avoir affirmé qu'il ne reste que deux francophones au sein de l'équipe des Canadiens de Montréal - David Desharnais et Francis Bouillon - il poursuit en déclarant qu'on retrouve un seul francophone chez les Sénateurs d'Ottawa - Guillaume Latendresse.

Ce matin, après le spectaculaire tour du chapeau d'hier soir, M. Bergeron doit bien se demander comment il a fait pour oublier la présence du Gatinois Jean-Gabriel Pageau, qui se donnait tout à coup des airs de Guy Lafleur. Et comme si cette omission n'était pas en soi une faute suffisamment grave pour un expert de la trempe du Tigre, il est allé ajouter, sans doute pour les écarter de la liste des francophones : « Marc Méthot et André Benoit sont deux gars de l'Ontario. »

Je ne sais pas à quel point Marc Méthot et André Benoit sont « francophones » dans leur vie quotidienne de hockey. De fait, combien de joueurs, même québécois, le sont-ils ? Ce que je sais c'est que Marc Méthot a été identifié comme franco-ontarien par le vétéran chroniqueur Marc Brassard (du Droit) et qu'André Benoit est originaire de Saint-Albert, un village de l'Est ontarien où les Anglais sont aussi rares que la marde de pape...

Il faudrait peut-être informer M. Tigre que le simple fait d'être Ontarien ne signifie pas automatiquement que l'on ne soit pas francophone, et que, même, près d'un million d'Ontariens anglophones connaissent le français... du moins d'après le recensement de 2011...


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