tag:blogger.com,1999:blog-1755593577602181238.post3235896978332466010..comments2023-10-06T02:58:36.814-07:00Comments on Pierre Allard, le blogue: Adieu, Jean-Louis FujsPierre Allardhttp://www.blogger.com/profile/02306961203553865645noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-1755593577602181238.post-23220811215161989792015-04-27T03:33:28.598-07:002015-04-27T03:33:28.598-07:00Et bien moi, la mort de Jean-Louis, et surtout l&#...Et bien moi, la mort de Jean-Louis, et surtout l'absence de témoignages m'ont touché. J’ai fouillé l’Internet pour en savoir davantage et force m’a été de reconnaître que vous aviez vu juste. Jean-Louis Fujs ne laisse aucune trace ou presque. Je suis retourné au temps ou, partageant les planches avec lui (j’avais tenu le rôle du garde dans Le roi se meurt d’Ionesco), je l’admirais beaucoup. Nous n’étions pas vraiment des amis, plutôt des compagnons du hasard pour quelques moments intéressants, mais je ne l’avais jamais invité chez moi ni lui chez lui. En cherchant un peu j’ai retrouvé tous les acteurs de cette pièce qui m’a marqué, Edwige Herbiet, la reine Marguerite, Pierette Vachon (dont le mari, Michel (?) L’Heureux était mort d’un accident de voiture la nuit en percutant une vache qui traversait la chaussée), la reine Marie, Hélène Beauchamp, Juliette, la servante, et Gérard Gravelle, le médecin-astrologue. Et Jean-louis, bien sûr, tenant le rôle de Béranger 1er, le roi. Il tenait toujours les premiers rôles dans les pièces mises-en-scène par Jean Herbiet. Edwige, Jean et Jean-louis sont morts. Hélène a publié des livres et des articles sur le théâtre de l’Outaouais, et Pierette est devenue linguiste. Je n’ai même pas pu retrouvé Gravelle, un esprit fin et un peu moqueur, que j’admirais aussi et dont je m’attendais pour lui comme pour Jean-Louis à une carrière éblouissante. Je crois me souvenir de ma surprise quand j’ai appris que Jean-Louis était devenu traducteur pour le gouvernement, ce qui me semblait une curieuse bifurcation de carrière pour un homme qui avait autant de talent pour les arts de la scène. Je l’aurais plutôt imaginé dans des séries télévisées ou, à mon avis, il aurait pu faire un tabac. Ce qui m’a tenu éveillé, ce n’est pas tant le regret d’une mort qui, vue de mes 70 ans, me paraissait prématurée, mais plutôt ce retour inopiné sur plus de 50 ans d’existence hyperactive qui commençait là sur la scène d’une petite université, dans l’innocence du “sans-dessein” que j’étais et qu’au fond je suis resté. Si les survivant(e)s du Roi se meurt, lisent ce commentaire, je les salue, je les embrasse et j'ose croire que je partage avec eux un souvenir véritablement ému. <br />Derrick de KerckhoveAnonymoushttps://www.blogger.com/profile/06673926846772149684noreply@blogger.com